« Qui que tu sois ! » voici ce qui résonne comme parole d’accueil au monastère de Vanves, le temps d’un office, d’une Eucharistie, d’une journée de retraite, d’une pause pour prier, pour tout confier au Seigneur qui indique toujours le chemin de la vraie vie par sa Parole.
Année jubilaire…
Le 30 novembre 2021, nous avons ouvert l’année jubilaire. Découvrir nos racines, les honorer pour nous tourner résolument vers l’avenir, aussi incertain soit-il : tel est le désir qui nous anime. Une année d’action de grâce et de moisson pour semer en terre contemporaine. Durant cette année, chaque mois nous poserons
une pierre de l’édifice que Dieu a entrepris en appelant, en 1919, Mère Bénédicte et Mère Marie Scholastique pour une aventure peu banale. En route pour découvrir nos douze pierres de fondation pour bâtir sur le roc !
Quelle est notre histoire ?
L’Institut des « Bénédictines de Sainte Bathilde », dont la maison d’origine se trouve dans le diocèse de Nanterre, a été érigé en institut de droit diocésain le 23 juin 1926. Nous menons la vie monastique selon la Règle de saint Benoît. Nous offrons l’hospitalité, principalement aux femmes, selon la tradition bénédictine et travaillons à l’instauration de cette vie monastique dans les terres de mission, et surtout dans les lieux où celle-ci n’est pas encore présente.
Partager la vie et les valeurs monastiques
« Dans l’Église, le monastère est une “Maison de Dieu” où l’Évangile doit être vécu et manifesté. Le partage des valeurs monastiques fait partie intégrante de notre patrimoine spirituel sous deux formes principales : l’hospitalité – particulièrement l’accueil dans la prière – et la fondation de nouvelles communautés monastiques. » (Const.73)
Chaque monastère vit ce partage d’une manière qui lui est propre, selon son histoire, son implantation dans un pays et une Église locale, et selon sa culture. Mais partout, ce partage est constitutif de la vie de la communauté. Dès l’origine, Mère Bénédicte a désiré que ce bien de la vie monastique soit partagé avec tous ceux et celles qui cherchaient Dieu. C’est pourquoi l’hospitalité monastique a eu une très grande place, dès les débuts à Paris avenue de Ségur. Le partage des valeurs monastiques a pris et prend encore des formes variées ; il colore notre manière d’accueillir : repas partagés, accueil dans la liturgie, retraites en silence, journées spirituelles, participation au travail… L’histoire de nos monastères montre d’autres formes de ce partage, par exemple :
Par l’accueil. Vanves a reçu sous son toit, pendant le temps nécessaire à leur développement, des organismes diocésains et nationaux : Centre de pastorale liturgique naissant (CNPL), Aide aux Prêtres, Aide au travail des cloîtres (ATC). Le secrétariat de l’Aide à l’implantation monastique (AIM, aujourd’hui Alliance Inter-Monastères) a pris naissance à Vanves et s’y développe.
Par le travail. Nous participons aux mêmes travaux que la population locale : développement d’une laiterie et contribution à son développement, tâches agricoles…
Par la traduction en vietnamien de textes monastiques, etc
L’œcuménisme, un de nos charismes
Depuis nos origines, l’œcuménisme est une marque forte de notre vocation, dans la prière comme dans l’accueil. Notre Mère fondatrice, née dans l’Église protestante, est entrée dans l’Église catholique à l’âge de 46 ans, quelques années avant de fonder la congrégation. Elle était veuve et avait alors cinq enfants. Deux
sont entrés également dans l’Église catholique, trois sont restés dans l’Église réformée. Après trois générations, sa famille, tant du côté protestant que du côté catholique, a encore des liens profonds avec nous.
Son souci de l’unité prend corps en particulier par les Semaines de prière pour l’unité des chrétiens. Dès 1924, c’est dans la communauté avenue de Ségur à Paris qu’elles sont nées.
Pendant quinze ans à partir de 1977, à l’initiative d’une petite-fille protestante de Mère Bénédicte, une fraternité de vie commune à Étoy (Suisse) a réuni des sœurs Bénédictines de notre congrégation (Martigné et Vanves) et des sœurs diaconesses de Versailles et de Saint-Loup (Suisse).
Cette expérience a fortement marqué notre désir de l’unité des Chrétiens.
Mère Marie-Madeleine, prieure