Faut-il donc la chercher pour la trouver ?
« Ma vocation, enfin je l’ai trouvée ! » s’exclame Thérèse de l’Enfant Jésus. Faut-il donc chercher et trouver sa vocation ? Eh bien non ! On ne la cherche pas comme on cherche chaussure à sa pointure sur un étalage. On ne la trouve pas comme on trouve l’article en essayant plusieurs modèles.
Ma vocation n’existe pas comme un substantif. Elle est un verbe, et même une brassée de verbes : « Va, vends, donne, viens, suis-moi ».
Dieu m’a trouvé
Dans vocation il y a voix, et dans voix il y a présence. Un jour, cette présence est devenue réelle, attirante, et sa voix pourtant discrète s’est faite reconnaissable entre toutes. Je n’avais pas la vocation. Je ne l’ai même pas trouvée. Dieu m’a trouvée. J’entrais dans une histoire d’amour où un autre m’attendait. Depuis, il trace avec moi, jour après jour, un chemin qui n’est pas écrit d’avance. « Dieu nous invente avec nous », disait Mounier…
Mettre sa vie sous le regard de Dieu
« Qui cherche, trouve ». Chercher sa vocation, ne serait-ce pas simplement mettre sa vie sous le regard de Dieu, comme une plante se tourne vers le soleil pour mieux grandir ? Alors le cœur peut s’accorder à la Parole, le pain de l’Eucharistie devient rencontre d’un Vivant, et le cri des pauvres appelle soudain, non pas une réponse, mais ma réponse.
« Ma vocation c’est l’amour »
Revenons à Thérèse de l’Enfant Jésus : « Je compris que l’Amour renfermait toutes les vocations… ma vocation c’est l’amour ! » Enfant, elle disait déjà : « Je choisis tout ». Elle n’a pas changé ! La vocation qu’elle a « trouvée » n’était pas une vocation parmi d’autres possibles. Elle était celle qui rassemble toutes les autres. Pour chacun de nous aussi, le oui à l’appel de Dieu est le lieu où nous sera donné le tout de l’Amour.