Retraite de Carême 2024

En Carême avec les séminaristes

De manière exceptionnelle, cette année l’Œuvre des Vocations propose à ses donateurs et plus largement à tous ceux qui souhaitent se nourrir spirituellement, d’entrer en carême en étant accompagnés par les séminaristes d’Ile de France. Ils livrent ici leur chemin de carême.

Mercredi des Cendres : Melchior, séminariste en 2e année de Théologie pour le diocèse de Paris au Séminaire de Paris

Ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Mt 6,4

Pourquoi Jésus invite-t-il ses disciples et nous-mêmes à vivre l’aumône, la prière et le jeûne dans le secret ? Saint Matthieu nous livre ici un précieux élément de réponse : le secret est une invitation à nous détourner des gloires de ce monde pour laisser notre coeur être pétri du seul regard qui nous aime totalement, celui de notre Père. Le secret ordonne donc les élans profonds de notre coeur à Celui qui y demeure. Il unifie ainsi toute notre humanité, la plus intime comme celle que nous extériorisons notamment dans les oeuvres de charité, pour l’enraciner dans notre identité baptismale d’enfants de Dieu.

1er dimanche de carême : Rémi diacre pour le diocèse de Nanterre au Séminaire d’Issy les Moulineaux

L’Esprit pousse Jésus au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan.
Mc 1, 12-13

Pendant le Carême, nos efforts de conversion se heurtent parfois douloureusement à de nombreuses tentations. Ne soyons pas surpris ou inquiets : l’évangile de ce dimanche nous dit que le Seigneur lui-même fut tenté. Pourquoi ne pas profiter du temps du Carême pour (re)prendre l’habitude de faire chaque jour un examen de conscience ? Peu à peu, nous serons ainsi plus attentifs à la présence de Dieu dans nos vies. Nous réaliserons que les tentations sont autant d’occasions de nous tourner vers Jésus. Sans lui, nous ne pouvons rien faire (cf Jn 15, 5). Avec lui, nous marcherons vers la lumière libératrice de la Résurrection.

2e dimanche de carême : Frédérik, séminariste en 2e année de Théologie pour le diocèse de Versailles au Séminaire des Carmes

Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le !
Mc 9,7

Cette transfiguration de Jésus par son Père vient comme en réponse à la profession de foi de Saint Pierre qui s’était écrié : « Tu es le Christ ! » Mais cette glorification en annonce une autre qui sera déterminante pour notre salut : sa résurrection d’entre les morts. La transfiguration nous tourne en effet mystérieusement vers la mort et la résurrection de Jésus. Le Fils bienaimé nous a dit par la croix l’infini amour de Dieu. Écoutons-le afin d’accueillir pleinement son salut et de proclamer à tous, avec le centurion, qu’il est le Fils de Dieu !

3e dimanche de carême : Dominique, séminariste en 2e année de Théologie pour le diocèse de Pontoise au Séminaire d’Issy les Moulineaux

Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai.
Jn 2, 19

Dans ce passage, Jésus intervient pour chasser ceux qui transforment le Temple en une « maison de commerce ». Jésus nous invite à vivre librement dans notre relation au Père, mais celle-ci se trouve obstruée par ces « marchands » qui prennent de la place dans notre vie spirituelle. Jésus nous invite à faire le ménage dans nos habitudes qui peuvent nous empêcher de nous tourner vers Dieu en pleine liberté. Prions Dieu pour qu’il vienne « détruire » en nous les éléments qui nous empêchent de nous configurer à lui afin de pouvoir vivre pleinement notre pâque.

4e dimanche de carême : Guillaume, séminariste en 3e année de Théologie pour le diocèse de Meaux au Séminaire de Paris

Celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses oeuvres ont été accomplies en union avec Dieu.
Jn 3, 21

L’Évangile de ce dimanche nous annonce la passion du Christ. Cette élévation du Fils sur la croix est présentée comme un signe illuminant le monde. Tout ce qui sera amené par la foi dans cette lumière de la croix pourra être examiné et pardonné par Dieu. Car sa miséricorde permet la rédemption de celui qui n’a pas peur de se tourner vers la vérité crue et néanmoins lumineuse de la croix. Dans ce passage, c’est la vérité qui est opposée au mal. C’est la vérité de nos coeurs qui nous permet d’entrer dans la lumière salvatrice du Christ.

5e dimanche de carême : Sony, séminariste en 3e année de Théologie pour le diocèse de Créteil au Séminaire d’Issy les Moulineaux

Si le grain de blé tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit.
Jn 12, 24

Le grain de blé qui meurt évoque le sacrifice personnel de Jésus pour le salut de l’humanité. Philippe et André sont les intermédiaires entre les Grecs qui souhaitent rencontrer Jésus, et Jésus lui-même. Jésus n’accepte, ni ne refuse de les recevoir, mais il propose autre chose : « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié. » Cette heure dont il avait déjà parlé aux noces de Cana est maintenant bien présente, elle touche à son terme et va bientôt connaitre son paroxysme. Que par l’intercession de la très sainte Vierge Marie, nous gardions à l’esprit ces paroles de Jésus, qu’elles nous aident à accepter de le suivre.

Dimanche des Rameaux : Romain, diacre pour le diocèse d’Evry

Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux !
Lc 22, 42

L’entrée dans la Semaine Sainte ouvre un chemin qui nous permet de relire les moments de souffrance que nous sommes appelés à traverser. La confiance en Dieu est alors mise à l’épreuve. Celui qui souffre se sent seul, car il se rend compte que personne ne peut pleinement comprendre sa peine. Jésus a certainement fait l’expérience de cette solitude de la souffrance, une solitude qui nous demande de nous abandonner dans les bras du Père exactement au moment où nous nous sentons abandonnés. La souffrance met en mouvement un cheminement, un fleuve d’amour qui ne s’estompe pas. Jésus nous l’a rappelé, le grain de blé est enveloppé dans la terre, mais très bientôt il fleurira et la récolte sera abondante. Nous pourrons finalement nous réjouir à nouveau.

Dimanche de Pâques : Extrait de l’Homélie du Pape François pour la veillée Pascale 2023

Le Seigneur est réellement ressuscité.
Lc 24, 34

«Si tu retrouves le premier amour, l’émerveillement et la joie de la rencontre avec Dieu, tu avanceras », La fête de Pâques est l’occasion de revenir à « son propre lieu de résurrection intérieure », de le dépoussiérer pour retrouver l’espérance. « Aujourd’hui, la force de Pâques invite à rouler les pierres de la déception et de la défiance; le Seigneur, expert dans le renversement des pierres tombales du péché et de la peur, veut illuminer ta mémoire sainte (…).
Souviens-toi et marche : reviens à Lui, trouve en toi la grâce de la résurrection de Dieu !
Ravivons la beauté du moment où, l’ayant découvert vivant, nous l’avons proclamé Seigneur de notre vie. Retournons en Galilée, la Galilée du premier amour (…), celle de la première rencontre, et ressuscitons à la vie nouvelle ! »