Retraite de carême de Mgr Emmanuel Tois
Seigneur Dieu, tu nous as dit d’écouter ton Fils bien-aimé ; fais nous trouver dans ta parole la nourriture de notre vie spirituelle, afin que, d’un regard purifié nous ayons la joie de contempler ta gloire. Par Jésus-Christ.
Chers amis bonjour,
Dimanche prochain, deuxième dimanche de Carême, nous méditerons l’évangile de la Transfiguration. Devant Jésus transfiguré, qui s’entretient avec Moïse et Elie, Pierre, Jacques et Jean entendent, depuis la nuée, une voix qui proclame : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »
Ecouter, méditer, contempler. En route, désormais, dans notre chemin de Carême, il ne faudrait pas que l’activisme nous empêche de nous arrêter pour contempler. Au risque de me répéter, je redis ici que la surcharge qui va souvent de pair avec les résolutions de Carême, n’est pas une bonne voie. Cette surcharge est à la nécessité de se convertir ce que l’activisme est à l’attention à l’autre : un frein.
« Ecoutez-le », dit le Père parlant du Fils. Prenons le temps, tout au long de ce Carême, de retrouver le goût de la Parole de Dieu, de l’écouter vraiment et de goûter à quel point elle est, comme le suggère l’oraison que je viens de lire, nourriture de notre vie spirituelle. Demandons-lui qu’elle le devienne vraiment, qu’elle le soit plus encore.
De la Parole de Dieu, nous savons bien qu’elle a toujours un sens littéral et un sens spirituel. Retournons avec gourmandise à nos passages favoris de l’Ecriture et demandons-nous ce qu’en plus de ce que le passage enseigne de littéral et de factuel, il nous dit personnellement, aujourd’hui, dans ce qu’est notre vie actuelle. « Elle est vivante la Parole de Dieu » (He 4, 12), qui nous enseignera, à chaque fois que nous la méditerons, ce dont nous avons besoin, « elle est vivante la Parole de Dieu » (He 4, 12), qui nourrira et fortifiera notre vie spirituelle.
Au cours de ces temps de prière que je vous ai proposés comme instants de communion quotidienne entre nous tous qui vivons cette retraite, laissons-nous faire par la Parole. Donnons ainsi, dans notre prière, une large place à l’écoute, l’écoute de ce Dieu qui nous enseigne pour nous guider, et qui nous guide parce qu’il nous aime.
« Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Reprenons, si vous le voulez, cette prière d’ouverture de la messe de dimanche prochain :
Seigneur Dieu, tu nous à dit d’écouter ton Fils bien-aimé ; fais nous trouver dans ta parole la nourriture de notre vie spirituelle, afin que, d’un regard purifié nous ayons la joie de contempler ta gloire. Par Jésus-Christ.
Pour entrer dans la méditation, nous allons écouter la partie chantée d’un nouveau choral de Carême de l’Orgelbuchlein de Jean-Sébastien Bach : « Nous te remercions, Seigneur Jésus-Christ ».
Oui Seigneur Jésus, nous te remercions : désormais ce n’est plus de la nuée que toi, qui es Dieu, t’adresses à ton peuple. En prenant la condition humaine tu as choisi de t’adresser toi-même, sans médiation, aux femmes et aux hommes de ton époque. Loué sois-tu pour tous ceux qui nous ont transmis tes paroles. Loué sois-tu pour tous ceux qui, avant et après toi, « portés par l’Esprit Saint […], ont parlé de la part de Dieu » (2 P 1, 21).
Le Carême commence à peine que, déjà, l’action de grâce monte de nos cœurs Seigneur, action de grâce dans laquelle la musique nous invite à entrer.
Que Dieu vous garde sur sa route.
Jean-Sébastien Bach, choral de Carême de l’Orgelbüchlein, BWV 623 : Wir danken dir, Herr Jesu Christ, partie chantée.