Retraite de carême de Mgr Emmanuel Tois
Oui, l’univers entier, sauvé par la passion de ton Fils, peut désormais proclamer ta grandeur : par la puissance incomparable de la Croix, apparaît en pleine lumière le jugement du monde, la victoire du Crucifié.
Chers amis bonjour,
De la même manière que tout le temps du Carême est ordonné à la fête de Pâques, la Semaine sainte dans laquelle, dimanche, nous sommes entrés en acclamant le Christ entrant à Jérusalem puis en méditant la Passion, débouche sur la victoire du Crucifié.
C’est cela le jugement du monde : la victoire du Crucifié, défaite du mal, défaite de ce qui fait souffrir l’homme, défaite de la mort, même.
La victoire du Crucifié. Aujourd’hui, demain et bien sûr vendredi, Vendredi saint, prenons le temps de prier devant un crucifix. Peut-être l’aurons-nous orné d’un brin de rameau qui nous rappellera que si nous participons aux souffrances du Christ, nous sommes aussi désireux de le suivre, d’être sauvés par lui. Paradoxe de nos pauvres existences. Dans cette prière, essayons de pressentir la puissance incomparable de la Croix : croix aux pieds de laquelle nous pleurons avec Marie, croix devant laquelle nous célébrons l’eucharistie, croix, glorieuse, qui nous ouvre le chemin de la libération.
Je m’arrête là. Devant la Croix, la parole devient superflue. Faisons place au silence, introduit par la musique. Oui en silence, devant la Croix, laissons nos cœurs pressentir l’incomparable puissance, et la victoire du Crucifié. Elles sont pour nous.
Que Dieu vous garde sur sa route.
Jean-Sébastien Bach, choral de Carême de l’Orgelbüchlein, BWV 618 : O Lamm Gottes, unschuldig, chant et partie jouée à l’orgue.