Je vous annonce une grande joie
Chers amis bonjour,
En nous souvenant ce jour de la naissance de Jésus dans une étable à Bethléem il y a plus de 2 000 ans, en contemplant dans la crèche notre Dieu qui s’est fait homme, le Verbe qui s’est fait chair, souvenons-nous une fois encore que le mystère de l’Incarnation a changé la face du monde.
« Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes » (Ph 2, 5-7). En regardant la crèche, souvenons-nous en effet que Dieu a épousé la condition humaine avec tout ce qu’elle comporte d’imperfection, de mal et de souffrance. Et puisqu’il vient à nous en ces temps et dans chacune de nos vies, laissons-le épouser en nous tout ce qu’il y a à consoler, à délier, à sauver.
Comment cela va-t-il se faire, pourrions-nous demander, à la manière de la Vierge Marie lorsque l’ange lui annonçait qu’elle mettrait au monde le Fils du Très-Haut (cf.Lc 1, 34) ? Cela va se faire dans le mystère d’un Dieu qui déploie sa puissance dans la faiblesse, dans la pauvreté et l’humilité de cette étable. Après sa résurrection, c’est de faiblesse qu’il parlera à Paul pour signifier sa puissance (cf. 2 Co 12, 9).
Et cet abaissement d’un Dieu qui se fait homme sera comme le cœur de son œuvre de salut. L’abaissement, en effet, se poursuivra. Dans l’hymne aux Philippiens dont je viens de lire le début, saint Paul continue : « Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (Ph 2, 7-8).
La crèche, la Croix. Nous le chantons aujourd’hui : « De la crèche au crucifiement, Dieu nous livre un profond mystère, de la crèche au crucifiement, il nous aime inlassablement ».
Mes amis, puissions-nous avoir compris, senti, expérimenté, tout au long du temps de l’Avent, que Dieu vient à nous, au nom de cet amour. En chacune de nos vies.
En ce jour où nous fêtons Noël, laissez-moi reprendre pour vous les paroles des anges aux Bergers : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 10-11).
Chant : Cantate de Noël Revert/Cochereau (Notre-Dame de Paris)