Pèlerins d’espérance, convertissons-nous !
Seigneur, Esprit saint, donne-moi la joie, donne-moi la joie d’être en Carême. La joie de faire l’aumône, l’aumône de mon argent, l’aumône de mon temps, l’aumône d’un peu plus de générosité. Donne-moi la joie d’être généreux avec toi aussi, en consacrant chaque jour du temps à la prière, du temps avec toi, pour te parler mais aussi pour t’écouter, dans le secret, dans le silence de mon cœur. Oui, donne-moi la joie de retrouver le chemin de la prière. Donne-moi enfin la joie de la sobriété, la joie de me priver ; non pas pour me faire mal, mais pour découvrir qu’il y a en moi beaucoup plus, beaucoup mieux que des besoins mécaniques, compulsifs, addictifs parfois ; donne-moi la joie de creuser en moi de la place, une place qui me rende libre.
Seigneur, Esprit saint, que ta présence en moi porte un fruit de joie !
Chers amis,
Nous méditons ce dimanche l’évangile de la Transfiguration. « Pendant {que Jésus] priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante », nous rapporte saint Luc. « Après avoir prédit sa mort à ses disciples, il leur manifestait sa splendeur sur la montagne en présence de Moïse et d’Elie. Ainsi la Loi et les Prophètes témoignaient qu’il parviendrait par la Passion jusqu’à la gloire de la Résurrection », poursuit la préface de la messe. De manière très concrète, saint Luc nous rapporte que Moïse, Elie et Jésus « parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem ».
Peut-être qu’au cours de cette semaine, nous pouvons réfléchir à notre vie quotidienne très concrètement et prier pour demander au Seigneur de nous éclairer : où nous mène, dans le quotidien, ce temps de pénitence qui va du mercredi des Cendres jusqu’à Pâques ? Où nous mène, dans le quotidien, ce chemin d’espérance proposé par le pape en cette année jubilaire ? Où nous mènent, finalement, les événements de notre vie, heureux et malheureux ? Quel est le sens de notre vie ?
Déjà, le Christ nous fait entrevoir l’issue de ces trois chemins. Déjà il nous fait comprendre que ces trois chemins, les quarante jours du Carême, l’année complète de ce Jubilé comme les années, dont nous ne connaissons pas le nombre, de notre vie sur terre, n’en constituent qu’un seul : notre route de la mort vers la vie. Le Christ nous rend la vie, déjà sur terre, chaque fois que nous jeûnons du péché et grandissons en sainteté, chaque fois que nous vivons à plein notre baptême, ce que le Carême et le Jubilé nous entraînent à faire. Le Christ, bien sûr, nous rend la vie en nous conduisant vers la pleine sainteté qui sera la nôtre quand, en son Royaume, nous le verrons face à face.
Au cours de la messe de ce dimanche, beaucoup de catéchumènes de nos paroisses recevront le Symbole de la foi et le Notre Père. Ces traditions (transmissions) du Credo et de la prière donnée par Jésus sont des rites d’illumination. Avec eux, comblés de joie par l’Esprit saint, laissons-nous, nous aussi, illuminer, laissons-nous, comme dit le chant, transfigurer !