Aujourd’hui, 24 décembre, 4eme dimanche de l’Avent. Je me permets, à travers cette méditation, de vous proposer quelques pistes concrètes pour ne pas passer à côté de cette 4eme semaine de l’Avent, qui ne dure qu’une journée, voire moins d’une journée, puisque ce soir nous entrerons déjà dans la solennité de Noël. Le risque d’une telle configuration de calendrier liturgique, c’est de se laisser prendre par l’agitation, l’organisation de la fête de Noël et d’en oublier de vivre notre dimanche.
Lors des préparatifs de la fête de ce soir, il peut y avoir beaucoup de pression car chacun veut que cela soit parfait, que cela soit magnifique, ou bien, à travers des relations humaines compliquées, au sein même parfois des familles, il se peut qu’il y ait des tensions à l’approche de Noël. Tout cela nous préoccupe et nous empêche de vivre pleinement cet avènement. Déjà à l’époque du Christ, il n’y avait pas de place pour lui. Rappelez-vous, la Bienheureuse Vierge Marie, sur le point d’accoucher, appuyée sur le bras de son époux, Saint Joseph, harassée par le long voyage depuis Nazareth. Tous deux cherchent un peu de tranquillité, cherchent un refuge pour l’accouchement, mais à chaque porte de la petite ville de Bethléem, la même réponse : il n’y a pas de place pour vous. Quelle tristesse. Quelle désolation ! Le monde, pris dans le tourbillon de la vie quotidienne, focalisé sur la dimension festive, ne prend plus le temps de recevoir son Messie, voire même l’ignore ou le rejette. « Voici ce cœur qui a tant aimé le monde et qui n’a reçu que mépris, indifférence, insulte », dira Jésus à Ste Marguerite Marie à Paray le Monial.
Et bien, l’Evangile de l’Annonciation, que nous entendons ce matin à la messe, est pour chacun de nous. Marie se rend disponible à la présence du Christ : « voici la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole ». Il serait beau qu’aujourd’hui, dans toutes cette agitation, nous prenions un petit temps de silence, de méditation pour que, comme nous le dirons dans la deuxième préface de l’Avent, le Seigneur nous trouve, quand il viendra, vigilant dans la prière et remplis d’allégresse. Et pendant ce temps de prière, je vous propose, comme je le suggère chaque année aux paroissiens, de réfléchir à la grâce de Noël que vous aimeriez demander à Dieu. Si Jésus est venu sauver le monde, que peut-il faire pour vous ? Quel est votre besoin spirituel actuellement ? Et pourquoi pas de faire de même, en couple, en famille, en communauté. Où et comment Dieu peut-il agir concrètement ?
Nous pourrons, ce matin, prier tout particulièrement pour tous ceux qui vivront Noël, dans un climat de guerre, de violence, de solitude. Qu’il trouve sur leur route des témoins d’espérance.
Musique : la Marche des Rois – JB Lully