Bonjour à tous, nous continuons notre méditation de l’antienne mariale spécifique à l’Avent, à savoir l’Alma Redemptoris Mater. Et aujourd’hui, nous méditons ensemble cette dernière phrase : « peccatórum miserere », « prends pitié de nous, pécheurs. ». Ici, il s’agit de voir Marie, comme refuge des pécheurs, vocable que nous retrouvons d’une manière particulière à la basilique Notre des Victoires à Paris.
Il est vrai que parfois il nous est difficile de comprendre comment Marie, elle qui est l’Immaculée Conception, peut être si proche de nous, pauvres pécheurs. Et pourtant, à travers sa vie, à travers les épreuves de sa vie, notamment la mort de Son Fils pour le pardon des péchés, Marie a un lien tout particulier avec cette miséricorde infinie de Dieu pour chacun de nous. Elle est celle qui a le plus vécu en union intime avec le Christ. Et même, je dirai qu’elle a part à tout ce que le Christ donne. Rien ne lui est étranger, encore moins la miséricorde divine. Par son oui, par sa vie, elle participe à l’œuvre du salut de son Fils, dont elle est la première bénéficiaire. C’est par une grâce venant déjà de la mort de son Fils, que Marie a été préservée de tout péché. C’est pourquoi, elle est capable de comprendre ce que nous vivons, ce que nous pouvons porter comme fardeau, comme combat, comme chute. Marie est capable d’accueillir, à la suite de son Fils, chaque pécheur, même ceux qui sont englués dans leur péchés. En bonne mère, Marie nous apprend à accomplir ce que nous devons faire, ou ajuster pour re-choisir le Christ dans notre vie. Elle n’est pas seulement une mère qui protège, mais aussi une mère qui porte nos misères, car elle connaît nos malheurs. Marie prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.
Nous voilà, à quelques jours de Noël, et comme vous le savez, Noël, c’est l’occasion pour le chrétien d’accueillir, d’une manière particulière, le Christ dans notre vie. C’est ce que j’appelle préparer sa crèche intérieure. Mais il se peut que cette dernière soit envahie par les toiles d’araignée ou même que le toit soit percé, par nos péchés, par nos manques de vérité ou de charité. Je vous propose, avant Noël, de vivre ou de redécouvrir le sacrement de la Miséricorde, pour qu’avec l’aide de la Vierge Marie, nous prenions la ferme résolution de vivre comme fils et filles aimés du Père et d’accueillir le Christ, notre frère, l’Emmanuel, Dieu avec nous.
Je vous propose aussi, de porter dans votre prière, tous ceux qui vivent un combat spirituel compliqué ou qui désespère.